mon genou a fait crac

2 jours plus tard, coup de fil du chirurgien : la rupture du ligament est confirmée, l'irm ne montre pas de lésions sur le ménisque mais ils le verront de toute façon à l'opération et agiront à ce moment-là si nécessaire. L'opération est donc confirmée pour le 1er février, je vais bientôt recevoir les papiers nécessaires et avoir un rdv pour l'anesthésie. Il est temps de commencer la kiné pré-opératoire, j'ai un nom, et un rdv pour le 22 décembre.

Debout à 6h30, départ à 7h, je sais ça fait tôt alors que l'hôpital est à côté, mais il neige, et je ne sais pas où est le bâtiment. J'ai bien fait de prendre de l'avance, j'ai trouvé une place sans trop de difficulté (normal, à cette heure), mais j'ai bien tourné avant de me faire indiquer le bon bâtiment (rdc de la maternité, cherchez pas à comprendre) et failli être en retard.

Pas d'attente, c'est au moins l'avantage du rdv tôt le matin. Faut se déshabiller et enlever tout ce qui peut être métallique. J'ai tout prévu, je voulais pas me retrouver la poitrine à l'air (j'ai ma fierté quand même) alors après avoir enlevé le soutien-gorge, je remets la chemise. Donc en culotte et chemise, me voilà allongée sur le lit et c'est parti. J'ai un oreiller sous la tête et un casque anti-bruit sur les oreilles, mais malgré ça, pas question de dormir vu le boucan que fait la machine. 1/2h, ça me semble une éternité, je suis crevée et j'en ai marre de rester sans bouger. Ca ne fait pas mal, c'est déjà ça.

C'est fini, les résultats sont transmis directement au chirurgien, qui m'appellera.

L'attente est longue, chaque entraînement de nage avec palmes me fait du bien et du mal en même temps. Après un match de water-polo improvisé, pendant lequel j'ai senti à plusieurs reprises le genou faire de faux mouvements, je peux à peine monter les escaliers.

Ca y est, j'ai reçu le courrier pour l'irm ! rdv est pris pour le 19 à 7h30, pas de pb, j'y serai.

Il me fait les examens usuels, signe de lachman, dit du tiroir, et arrive très vite au diagnostic : le ligament croisé antérieur est rompu, c'est très net.

On fait quand même une radio, avec des poids suspendus (me demandez pas comment ça s'appelle, je sais plus), aïe ça fait mal, surtout côté gauche !

L'opération n'est pas indispensable, sauf que si je veux reprendre un jour le taekwondo (ce que j'aimerais bien), il va falloir y passer. C'est la pause hivernale pour la plongée, je veux en profiter, rdv est donc pris pour l'opération le 1er février. Une irm est également prévue, avant la fin du mois.

Je ressors de là boîteuse (les tests ont réveillé la douleur) mais avec un diagnostic, c'est déjà ça. Maintenant je dois faire des séances de kiné pré-opératoire, histoire que le genou soit bien musclé pour limiter la fonte du muscle après l'opération.

J'attends le rdv pour l'irm, j'aimerais bien savoir ce qu'il en est du ménisque.

généraliste, médecin du sport, ostéopathe.

Après un rapide examen, il confirme que le ménisque s'est déplacé, ce qui me cause ces blocages, et me le remet en place en quelques manipulations. Pour lui c'est fini, je suis guérie, fin de l'histoire.

Je me dis que dans quelques jour ça va aller mieux, après tout comme le genou n'a pas enflé et que j'ai pu remarcher très vite, y'a sûrement rien de grave. Sauf que ce n'est pas le cas, si le genou a effectivement cessé de se coincer, il continue à se déboîter à la 1ère occasion, en montant dans la voiture, en descendant d'un tabouret, en trébuchant, avec une telle douleur qu'elle me fait crier à chaque fois. C'est très pénible, non seulement je n'ai plus confiance en mon genou, mais en plus je ne peux plus porter mon fils de 10kg dans les escaliers, je ne peux plus courir avec les enfants (je suis assistante maternelle), ni me mettre à genoux pour jouer avec eux.

On arrive en septembre, je reprends mes entraînements de plongée, et avec eux la nage avec palmes masque et tuba. Peu à peu la douleur s'estompe, je me muscle, le genou ne se déboîte plus aussi facilement mais reste instable et la douleur est toujours présente, pas forte mais impossible à ignorer.

Novembre, c'est décidé, j'en ai marre, je veux savoir précisément ce que j'ai. L'instabilité permanente me fait penser à une rupture du ligament croisé antérieur, tout en me disant que ça devrait me faire plus mal que ça. Rdv est pris avec un chirurgien orthopédique du centre hospitalier Lyon Sud, où je passerai probablement radio et irm. C'est pour le 5 décembre, j'ai à la fois la trouille du diagnostic et hâte de savoir.

Non non j'étais pas au ski, je joue pas non plus au foot ou au rugby, et j'ai arrêté le taekwondo quand je suis tombée enceinte de ma fille, ça fait 7 ans maintenant.

C'étaient de banales vacances d'été à la mer, en famille. Accro de la plongée j'avais prévu de plonger chaque matin, pendant que l'homme et les enfants grasse-matinaient, et les 2 1ères plongées ont été à la hauteur de mes attentes. C'est en me préparant pour la 3ème qu'il y a eu un bug. Pour les non-initiés, il faut savoir que l'équipement, et surtout la bouteille, c'est lourd, 20kg à peu près. Je m'équipe donc,prends mon bloc sur le dos, et m'apprête à embarquer sur le zodiac. J'enjambe le boudin, pose le pied gauche, et m'apprête à passer l'autre jambe quand d'un seul coup, crac, j'ai l'impression que le genou se déboîte, qu'il part à gauche puis à droite, et je me retrouve le cul par terre, au fond du zodiac.

Voilà comment, pour avoir bêtement voulu embarquer avec le matériel sur le dos, au lieu de l'enlever d'abord et de le faire passer ensuite, je me retrouve, au bout de qq jours de vacances, avec un genou en vrac.

Curieusement, au bout d'un petit moment, j'ai pu me relever et remarcher, j'ai même pu faire quand même ma sortie plongée. Par contre, le genou est raide et se coince régulièrement pendant la marche, tous les 3-4  pas il se coince, de façon très douloureuse. On fait venir sos médecins, après examen le docteur soupçonne une atteinte des ligaments croisés, ainsi qu'une possible lésion du ménisque. A faire, radio et irm, dès le retour à la maison.

Je ne peux plus conduire, les vacances sont finies, on rentre à la maison.